Découverte
Ah, Ichiban Japan, alias "Guigui" de son vrai nom Guillaume Jamar, l'homme derrière le phénomène des vidéos sur le Japon et ses coutumes qui dure depuis plus de 10 ans maintenant. C'est un véritable mont de de passion! L’aventure débute en août 2012, avec un jeune homme de 22 ans, armé d'un caméscope à 80 balles prêt à se lancer à l'inconnu avec un concept de "web documentaire" qui était plus dans l'esprit de "vlog de l'époque", tout en cherchant à partager son amour du Japon. Ses premières vidéostaient souvent un mélange de découvertes culturelles, d'humour décalé et de clichés sur les Japonais. Son but ? Démystifier le Japon et apporter des infos pratiques à ceux qui souhaitaient s'y rendre, tout en offrant une touche personnelle.
Ichiban Japan n'était pas un amateur dans le genre, il a rapidement remarqué un manque de contenu authentique sur le Japon. Les vidéos à l'époque se limitaient à des reportages sur des Japonais un peu "bizarres" ou des clichés les concernant. Il a donc eu l'idée de faire ses propres vidéos avec une vraie interaction avec les locaux, une approche unique pour l'époque. Avec des touches d’humour irrévérencieux ou parfois carrément décalé, il introduisait ses vidéos par des extraits d'animés en vf qu’il trouvait inspirante, avec des scènes qu’on n'aurait jamais imaginées dans un "documentaire” traditionnel.
Petit à petit, ses vidéos, bien que "amateur" au départ, ont su capter l'attention de nombreux passionnés du Japon. Avec l’aide de ses amis, comme pandrezz, un génie de la musique et beatmaker qu'il a embarqué dans cette aventure, Ichiban Japan a vu ses vidéos prendre un tournant plus professionnel, avec des montages plus élaborés, des interviews et une bande-son faites par les soins de pandrezz. En plus d’ajouter des sons qui font maintenant partie de la légende des vidéos de Guigui, a aussi vu sa carrière décoller grâce à leur collaboration. À cette époque, la monétisation sur YouTube n’était qu’un rêve, et Guigui ne pensait pas du tout à l’aspect financier. Le plaisir de partager, de rencontrer des gens et de découvrir un Japon authentique étaient ses moteurs principaux.
Guigui n’était pas juste un passionné de voyage, il était aussi un vrai mordu de culture japonaise et de traditions locales. C’est d’ailleurs cette culture qu’il a voulu mettre en lumière en visitant des endroits moins touristiques du Japon, des petites pépites comme l’île de Yakushima ou des quartiers moins connus de Tokyo. En parallèle de ses vidéos, il jonglait avec ses études et un job dans le tourisme, ce qui lui permettait d’asseoir son expertise tout en continuant à explorer le pays du Soleil Levant.
Aujourd’hui, après plus de 10 ans d’aventures, Guigui a évolué pour devenir une figure incontournable du contenu lié au Japon sur Internet. Il a su faire évoluer son travail, se professionnaliser et devenir un grand "vizir" des vidéos japonaises, avec un livre en prime pour nous replonger dans les saisons de ses voyages. Ses vidéos sont désormais un mélange de culture japonaise authentique et d’humour qui nous donne un aperçu de ce Japon et surprenant et amusant. C'est tout un univers qui continue de captiver, entre nostalgie, mélancolie et découvertes.
Guigui c'est un peu le pote qu'on aimerait tous avoir pour découvrir le Japon : décalé, drôle et passionné, il a su transmettre son amour pour ce pays tout en nous faisant rire avec ces freestyle et ses blagues parfois douteuses, mais tellement cultes. Ses vidéos ont évolué, mais l'esprit est resté : transmettre l'amour du Japon avec une bonne grosse dose de passion !
C’est en 2015-16 que tout a pris une nouvelle tournure pour sa chaîne. Avec la saison 3, on entame une série de voyages à couper le souffle : à commencer par un “rallye de la bouffe” à Osaka, un passage à Fukushima, un voyage à Okinawa, une découverte de Kurashiki, une aventure à Kyūshū, et même un épisode dédié à rendre Nagoya "plus belle".
Le vrai big bang, lui, arrivera en 2017 : explosion du tourisme au Japon (passant de 10 à 30 millions de touristes en un clin d’œil) et du contenu vidéo Japon aussi. Et pour guigui, c'était l’apogée, le moment où il connaissait assez bien le Japon pour s’y perdre dans des coins reculés tout en continuant à découvrir des petites perles. Les rencontres avec ses amis sur place : (Kazoo, Nobu, Naoki, et Toshi pour ne citer qu'eux) ajoutent de la chaleur humaine à ces aventures. Il croit que c’est ça qui fait la vraie richesse de ces voyages : ce n’est plus l’émerveillement du début, mais celui du quotidien, des retrouvailles et de ces petites choses qui font que chaque jour devient un souvenir précieux.
Mais en parallèle de ces moments forts, c’est l’époque des live YouTube ! Avant Twitch, c’était sur cette plateforme que tout se passait. Et c’est là qu’arrive le fameux arc “pandrezz”, un moment légendaire qui reste dans les mémoires de nombreux abonnés. Ça part dans tous les sens, avec des délires et des discussions sans filtre, mais c’était authentique, pûr, sans prétention. Les bons vieux moments de "bacs+5 chômeurs épanouis", où le contenu est fait pour le fun, avant tout. Et puis voilà, en plein milieu de tout ça, sa chaîne commence enfin à avoir un vrai public, bien qu'il ne gagne pas encore un yen de ses vidéos. Mais il s’éclatait à les faire, donc tout va bien !
La cerise sur le gâteau ? Un message de Minobu, un contact japonais, qui lui propose de faire exactement ce qu'il fait, mais payé cette fois ! C’est là que tout change : il part pour le nord du Japon en compagnie de Laurent Caccia (un youtubeur corée), et ça a été un déclic à plusieurs niveaux. D'abord ce sont ses premières vidéos de voyage accompagnées, normalement il faisait toujours ça seul car c'est ce qui lui permettait de plus facilement rencontrer les locaux mais le fait d'être entre amis, ça a apporté une autre dimension au voyage et il a plutôt aimé.
C'en est devenu plus profond, plus authentique, et ses vidéos prennent une nouvelle forme : les "short stories”, qui consistent à faire des vidéos plus courtes avec différentes séquences entrecoupées d'explications en face caméra qui voit également la disparition de la voix off et des extraits d'animes pour se protéger des droits d'auteur qui avaient strike sa saison 1 à l’époque. Et finalement il prend énormément de plaisir à réaliser les vidéos sous cette forme qui deviennent son contenu principal (qu’il fera avec d'autres youtubers comme Japania). Les musiques utilisées évoluent elles aussi avec le format puisque c'est plus seulement pandrezz mais 6 autres nouveaux beatmaker. La musique a une place très importante dans ses vidéos et c'est ce qui fait leur force d'après lui, elle n'est pas juste un fond sonore mais elle habille l'image et il y a vraiment un truc spécial qui se passe.
Entre-temps, guigui est invité à vivre au Japon pendant un an grâce à un PVT (visa vacances travail), et là, la machine se met en route ! La société qui l’embauche lui fait vivre une expérience à la fois simple et intense : des vidéos de présentation de régions, de villes, tout en restant fidèle à l’esprit de ses vidéos. Après cinq ans à faire ça bénévolement, ça reste une belle évolution. Et pour ne pas trahir son esprit, il décide de ne jamais faire de vidéos commerciales avec placement de produit. C’est un choix personnel dont il trouve que ça ajoute une dimension de sincérité et d’authenticité à ses vidéos. C’est ce qui lui a permis, entre autres, de vraiment réussir son livre, qui a été un gros succès auprès de ses abonnés.
Bref, cette période est celle de la consolidation : les vidéos sont de plus en plus personnelles, de moins en moins centrées sur sa personne, mais paradoxalement, elles sont aussi de plus en plus intimes. Il fait aussi des vidéos flashback où il retourne dans des lieux marquants de ses précédentes vidéos, parce qu'après tout, pourquoi ne pas revivre ces moments inoubliables ?
En 2019, sa chaîne explose avec des vidéos en immersion, des visites dans les écoles, restaurants, maisons de geishas… Elles prennent une tournure vraiment unique, et c’est là qu'il attire un public plus large. Plus d’un million de vues par vidéo, et de belles collaborations professionnelles qui ouvrent des portes. Le contenu continue d’évoluer, mais toujours avec cette même philosophie : rester fidèle à soi-même, s’amuser, et surtout, garder cet équilibre entre le travail et le plaisir. Parce que, au fond, c’est ça qui fait la différence : faire ce qu’on aime, et le faire avec passion !